Ma vocation

Cecilia, une amie de longue date.

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Elle s’est retrouvée seule, le papa ayant déserté à l’annonce de la deuxième grossesse.

Seule avec une ainée de deux ans, dont l’accouchement avait failli lui couter la vie.

Alors avec ce  désir d’enfant, elle a vécu cette nouvelle grossesse comme une guerrière. Tout était organisé pour le  jour J : des voisins pour la conduire à la maternité, une grand-mère pour garder l’ainée. Et elle était prête à affronter cette deuxième naissance, seule.

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En tant qu’amie, je lui ai proposé mon soutien qu’elle a d’abord refusé. Puis, le moment approchant elle m’a demandée si je pouvais être là.

Je l’ai donc accueillie, soutenue, accompagnée dans ses dernières journées de grossesse.

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Puis les premières contractions ont surgi. C’est alors tout naturellement que je l’ai accompagnée à la maternité, accompagnée dans ses douleurs et ses craintes, la rassurant, accueillant ses pleurs et ses angoisses.

A l’écoute des  contractions, la guidant pour qu’elle trouve les positions qui la soulagent. Accrochées par le regard, à l’écoute de son souffle, lui passant la main sur le front, la laissant me broyer les miennes et toujours des mots pour la rassurer, lui donner confiance, qu’elle était capable de l’accompagner dans son  premier souffle.

C’est ainsi qu’est née Anouk.

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C’était comme une évidence d’être là, en présence. Comme si d’être auprès de cette femme, amie, mère dans cet instant de donner la vie, de pouvoir répondre à son regard, la soutenir, la réconforter, lui permettre de retrouver la confiance en soi, rire avec elle, juste l’accompagner avait un sens.

Un sens de vie. Je me suis sentie à ma place, comme une évidence.

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Cette expérience m'a profondément touchée.

Depuis lors, j'ai eu envie de développer cette vocation en activité professionnelle

et mettre mes compétences au service des parents qui en ont besoin.